Comment devenir le meilleur boss pour votre équipe? Les personnes en situation de gestion travaillent très fort à motiver leur équipe, augmenter l’engagement et stimuler la performance. Toutefois, leurs efforts s’avèrent souvent des coups d’épée dans l’eau. Dé-cou-ra-geant! Nommez-moi un patron qui ne vise pas être le meilleur boss possible pour son équipe. Trouvez-moi un patron qui se lève le matin avec l’intention de ne pas être à la hauteur. Vous n’en trouverez pas beaucoup, vraiment! Alors qu’est-ce qui cloche?
4 techniques pour être le meilleur boss possible pour son équipe
J’ai eu un coup de cœur pour Samantha Slade de Percolab, auteure du livre Le leadership horizontal. Un livre à lire assurément. C’est en plongeant dans son univers que j’ai compris que le meilleur boss n’est pas celui que nous croyons. En fait, il n’est pas celui qu’on imagine. Par exemple, le patron qui a les réponses à toutes les questions. Celui qui réussit d’un coup de baguette magique à motiver et à susciter l’engagement de chacun. Encore moins, celui qui colle à un persona qui ne veut rien dire.
C’est à travers mon expérience et celle des boss que je côtoie sur le terrain que ces 4 techniques m’ont apparu comme une évidence. Personnellement, j’ai eu le privilège de vivre 7 années de pur bonheur dans une entreprise où le travail et les défis ne manquaient pas. Nous n’étions pas parfaits, certes. Mais nous visions tous à décrocher la lune! J’avais l’impression de vivre une lune de miel perpétuelle. L’entreprise a été vendue et le rêve s’est terminé d’un coup sec. Pourquoi? Voici la réponse à travers ces 4 techniques pour vous aider à devenir le meilleur boss possible pour votre équipe.
Faire confiance
Accorder sa pleine confiance à quelqu’un est d’une importance capitale pour un employé. Attention, faire confiance ne veut pas dire de donner de la corde pour regarder l’autre se pendre. Ou encore, de dire « je te fais confiance », mais dans les faits ne laisser l’employé prendre aucune décision. Ou pire encore, de laisser l’employé à lui-même, ne lui donner aucune rétroaction et ne faire aucun suivi. Accorder sa pleine confiance, ça veut dire, et d’ailleurs le mot le dit, permettre à vos employés de s’investir à 100 % dans les missions qui leur sont confiées. C’est aussi leur permettre de partager leurs idées et de faire les choses autrement. En bref, accorder sa confiance incite l’employé à sortir de sa zone de confort comme ce n’est pas possible. Mais surtout, d’avoir envie de le faire et de sortir de l’expérience grandi.
Accorder sa confiance exige de connaître chacun de ses collaborateurs. Connaître ses forces, ses faiblesses et ses centres d’intérêt. Mais aussi d’engager de réelles conversations autour des missions qui pourraient permettre à chacun de grandir.
S’investir aux bons endroits
Il faut se le dire, donner des coups d’épée dans l’eau ça épuise et, pire encore, ça démotive. Par conséquent, le bon boss maîtrise l’art de s’investir aux bons endroits. Il n’est pas présent partout et tout le temps. Il intervient au bon moment tout simplement. C’est un art me direz-vous! En fait, cet « art » se pratique. Et le plus beau dans tout cela, c’est que vous n’êtes pas tout seul. Vos employés peuvent vous aider grandement dans cette aventure. Comment? Demandez-leur! De quoi as-tu besoin? Quelles sont tes attentes envers moi dans ce projet? Comment puis-je vraiment t’aider? Et si certains employés réclament une attention soutenue de votre part, permettez-leur de gagner en confiance et en assurance. Sevrez-les de votre présence. Laissez tomber la microgestion et apprenez à vous rendre dispensable dans l’équipe. Voyez ainsi votre équipe s’épanouir davantage.
Clarifier votre intention
Le Dr Wayne Dyer, un grand sage de notre époque, a écrit tout un bouquin sur le sujet : « Le pouvoir de l’intention ». Dans son livre, Samantha Slade y consacre tout un chapitre, et c’est peu dire. Notez que l’intention ne fait nullement référence à la mission où la vision de l’entreprise. Elle ne fait pas allusion à un bel énoncé écrit en lettre d’or sur les murs de l’entreprise, totalement dénudé de sens. Ces 2 experts, et je me joins à eux, affirment que l’intention agit comme un phare en se transformant en une seule source de motivation. L’intention se caractérise par sa clarté. Elle se veut stimulante et vise l’organisation et la collaboration à un but commun.
Par exemple, l’entreprise où je travaillais avait pour mission d’offrir des logiciels permettant de simplifier le travail comptable dans la préparation de déclarations de revenus. Notre intention, la source de motivation qui coulait dans nos veines, était d’unifier nos forces pour faciliter le travail des comptables et transformer la façon de faire nos impôts. En bref, d’être les meilleurs dans le domaine. Quelle est votre intention? Est-elle stimulante à souhait? Offre-t-elle une orientation claire pour chacun dans l’entreprise?
Être à l’écoute
L’écoute s’avère une compétence clé à développer pour vous permettre, entre autres, d’être le meilleur leader possible. Et pourtant, dans mes interventions avec mes clients, je me rends compte à quel point l’écoute s’avère un obstacle de taille. Et cela pour une myriade de raisons! L’une d’entre elles, c’est que nous n’écoutons pas vraiment. Eh oui, nous semblons écouter, mais dans les faits, nous avons un agenda caché. Nous voulons arriver à un point X ou une décision Y. Et, par conséquent, notre écoute en souffre. Et comme si ce n’était pas assez nos comportements s’en mêlent. Par exemple, un patron me disait « J’ai un tempérament directif et j’ai beaucoup de mal avec ceux qui ne vont pas droit au but. Je ne les laisse pas finir, je n’ai pas le temps. »
Parfois, nous n’écoutons pas parce que nous avons apposé une étiquette sur une personne. « Pas elle, elle chiale tout le temps. » Alors, on lui coupe la parole ou on l’empêche de s’exprimer. Mais il se peut que derrière cette étiquette se cache une personne qui a des idées et qui cherche par des moyens, pas toujours adéquats, de les faire passer. Prenez le temps d’écouter… d’écouter vraiment cette semaine.
Au plaisir!