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La culture de la surperformance : un piège pour les équipes

La surperformance et le besoin d’être occupé : un piège pour les équipes

Dans notre société, la surperformance et le besoin d’être constamment occupé sont devenus des indicateurs de succès. Entre les courriels incessants, les horaires surchargés, les dossiers à rattraper la fin de semaine, sans parler des nombreuses obligations personnelles, il n’est pas étonnant que nous nous sentions souvent à bout de souffle. Et même si du chemin a été fait, reste qu’en entreprise, la surcharge est souvent portée comme un badge d’honneur. Pourtant, ceci peut avoir des effets pervers sur les employés et sur la santé organisationnelle de l’entreprise dans son ensemble. Car, contrairement aux idées reçues, être occupé n’est pas toujours synonyme de performance et de résultats. Examinons donc de plus près ce phénomène, ce qui se cache derrière lui et voyons comment y remédier.

Le besoin d'être occupé : ce qui se cache derrière

Être occupé a bien sûr certains bienfaits et est tellement valorisé dans notre société. Par exemple, être occupé nous donne la sensation d’être utiles et de contribuer, plus largement, à la société. Plus encore, il activerait le circuit de la récompense dans notre cerveau en libérant des endorphines, aussi connues comme étant les hormones du bonheur. La sensation est donc très gratifiante à court terme. Ceci nous pousse donc à augmenter notre productivité et pousse même les gens de notre entourage à faire de même. C’est ce qu’on appelle l’effet d’entraînement. Le comportement de l’un pousse les autres à faire pareil et à augmenter leurs propres standards de performance.

 

Et c’est d’ailleurs de cette façon que nous en sommes arrivés ici aujourd’hui. Le tout, bien sûr, facilité par le déploiement quasi constant de nouvelles technologies qui nous poussent à être de plus en plus performants. Héritage probable du modèle américain et du Taylorisme, la performance est donc acclamée en entreprise. Et très souvent mise sur un piédestal. Résultat des courses? Les gens qui se disent overbookés ont tendance à être mieux perçus par leurs collègues. Et même, à voir leur statut social s’améliorer. Un cercle vicieux qui fait que nous avons du mal à lever le pied et à même s’autoriser des pauses.

Le retour de balancier et son coût

Mais le coût de ceci peut avoir des effets pervers à long terme. Car lorsque nous allons au-delà des apparences et examinons vraiment tous les facteurs, nous voyons que les choses se compliquent un peu. Ainsi, alors qu’il est vrai que la surperformance nous pousse à en accomplir plus, cette culture de l’occupation peut masquer des inefficacités. Et mener éventuellement à une baisse de la productivité.

Car, il faut se le rappeler, nous ne sommes pas des machines. Donc, le rythme que nous nous efforçons à suivre entraîne non seulement du stress. Mais peut également mener à l’épuisement, voire au burnout. Qui peuvent conduire à un turnover élevé. Et ceci n’est que la pointe de l’iceberg. Car, il y en a d’autres effets qui sont plus insidieux. Ainsi, la surperformance peut mener à une diminution de la qualité du travail et à un risque accru d’erreurs. Ce qui entraîne une réduction de l’efficacité organisationnelle.

Pire encore, elle peut mener à une diminution de l’innovation et de la créativité. Car ces deux éléments nécessitent temps et espace pour réfléchir. Comme l’explique Marie-Claude Gaudet, il faut donner « aux employés l’espace mental et le temps nécessaires pour développer leur créativité. Car il est bien difficile d’être créatif quand on a la tête sous l’eau et des montagnes de préoccupations… » (Revue Gestion). Et quand on sait à quel point la créativité et l’innovation sont des éléments clés de l’avantage concurrentiel, on comprend pourquoi la surperformance peut avoir, à long terme, un coût important pour une entreprise.

La surperformance : un coût non-négligeable pour les entreprises

Être occupé vs être productif : repenser nos marqueurs de performance

Et si nous changions notre manière de voir les choses? Ainsi, le secret ne serait peut-être pas d’en faire toujours plus (en prenant le risque de se tuer à la tâche).  Mais plutôt de travailler moins en travaillant mieux. C’est justement le propos de l’auteur Morten T. Hansen, professeur de gestion à l’Université de Californie à Berkeley. Dans son livre “Great at work”, il déclare d’ailleurs que « travailler plus intelligemment – en tirant plus de valeur des heures travaillées au lieu de fournir plus d’heures de travail – mène à de meilleures performances ainsi qu’à un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ». Et nous le savons bien, cet équilibre est au cœur même de ce sentiment de charge mentale dont bon nombre de leaders souffrent.

Ainsi, grâce à son étude auprès de 5000 cadres et professionnels, le professeur a pu découvrir le secret des personnes qui travaillent moins mais mieux. Un de ces secrets? Être sélectif dans le choix des tâches, projets ou activités. Mais d’y investir toute son énergie. Ainsi, « les employés qui choisissaient quelques priorités clés et qui déployaient des efforts considérables pour accomplir ces tâches le mieux possible surpassaient de loin ceux qui se fixaient un nombre plus élevé de priorités. » Une preuve donc qu’il est mieux de privilégier la qualité plutôt que la quantité.

Car ceci donnera toujours de meilleurs résultats sur le long terme. La clé résiderait donc dans la gestion des priorités. Pour se concentrer sur les tâches les plus importantes et à plus grande valeur ajoutée. Et d’éviter l’occupation pour l’occupation, qui, on va se le dire, a fait plus de ravages qu’autre chose sur notre santé physique et mentale. À nous donc de tirer les leçons du passé et mettre en place les choses qui nous permettront de mieux faire à l’avenir.

Besoin d’aide pour y voir plus clair ?

Vous vous sentez submergé ou stressé? Le coaching exécutif et de gestion pourrait s’avérer LA solution pour prendre un peu de recul. Et vous aider à voir les choses autrement. Mais surtout, de vous permettre d’exceller dans votre rôle et de manière durable en travaillant mieux. Car, l’épuisement chez les leaders a des répercussions sur l’ensemble de l’entreprise. Et compromet à la fois la productivité globale et le moral de l’équipe. Ainsi, avant que ceci n’arrive, donnez-vous les moyens pour devenir le leader que vous souhaitez être. Et celui dont l’équipe et l’entreprise ont réellement besoin.

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