Qu’on l’apprécie ou qu’on la redoute, l’intelligence artificielle transforme le monde du travail à une vitesse fulgurante. Mais au lieu de craindre qu’elle remplace l’humain, si on voyait en elle une invitation à remettre l’humain au cœur de l’entreprise?
Car, paradoxalement, plus la technologie avance, plus elle met en lumière ce que les machines ne savent pas (encore) faire : écouter, ressentir, innover. En ce sens, l’IA ne déshumanise pas le travail — il en revient à nous de nous servir de ce nouvel outil pour revaloriser les compétences profondément humaines.
La firme de conseil McKinsey & Company abonde d’ailleurs dans ce sens en affirmant que: « désormais, le facteur de différenciation sera le leadership humain qui donne aux gens un but, les inspire et se préoccupe de ce qu’ils veulent accomplir. De nombreux employés pensent aujourd’hui qu’une grande partie des conseils techniques et analytiques dont ils ont besoin peuvent être obtenus plus facilement grâce à des solutions d’IA. » (traduction libre). Ainsi, dans un monde saturé par les algorithmes, les individus recherchent plus d’authenticité, de connexion, d’humanité — au travail comme dans la vie. Une occasion en or pour les leaders de redonner du sens et de la profondeur à leur rôle.
Libérer du temps pour se reconnecter
L’un des plus grands avantages offerts par la technologie, c’est le temps. En automatisant les tâches répétitives et en allégeant les charges mentales grâce à l’analyse des données, l’IA redonne aux leaders ce qu’ils ont souvent en trop peu : de l’espace pour l’humain. Il en revient à nous de bien investir ce temps.
D’ailleurs une étude menée auprès de leaders avait révélé que 67% d’entre eux passent entre 10 à 50% de leur temps avec leur équipe. Et si l’on utilisait le temps gagné grâce à la technologie pour approfondir ces liens?
Car, on va se le dire, trop de gens se sentent déconnectés de leurs gestionnaires. Ce qui peut avoir un impact sur la motivation et le moral. Connaître chaque membre du personnel et le soutenir pour qu’il ait une expérience professionnelle positive est un élément essentiel du leadership. Et nous le savons tous : une relation de proximité et de confiance nourrit l’engagement, la créativité et le bien-être.
De plus, ce contact permet aux leaders d’avoir une meilleure perspective sur les réalités professionnelles des membres de son équipe. Et donc de détecter les talents de chacun et de les accompagner dans leur développement.
Réapprendre à devenir humain
Cela peut sembler paradoxal : n’est-on pas déjà humain par nature? Oui… mais dans la pratique, le quotidien professionnel nous éloigne souvent de cette dimension. Pendant longtemps, les leaders ont dû endosser mille rôles : stratège, gestionnaire, analyste, formateur, motivateur… Pour ne nommer que celles-ci. Pas étonnant donc que le pourcentage de temps consacré aux tâches plus humaines ne soit pas tout le temps optimisé.
Dans cette complexité, les qualités humaines — l’écoute, la présence, l’intuition — sont parfois reléguées au second plan. Ainsi, comme l’explique fort justement un gestionnaire, les leaders d’aujourd’hui doivent « désapprendre la gestion et à réapprendre à être humain ».
Mais que signifie « être humain » à l’ère de l’intelligence artificielle? C’est la question que se sont posée des chercheurs de la Harvard Business School. Ainsi, ils se sont donné la tâche d’analyser plus de 75 000 interviews de leaders et employés. Cette analyse leur a permis de cerner trois qualités essentielles qui sont au cœur de ce qui rend un leader humain.
Les quatre piliers du leadership humain
Selon leurs recherches, ces qualités sont : la conscience, la compassion et la sagesse. À celles-ci j’en ajouterai une qui est, à mes yeux, essentielle pour faire face à l’imprévisibilité du monde dans lequel nous évoluons : l’adaptabilité.
Conscience : Être attentif à ses émotions, à celles des autres et à l’environnement qui nous entoure. C’est une des pierres angulaires de l’intelligence émotionnelle. Celle qui nous permet de détecter les signaux faibles, d’apaiser les tensions et d’embrasser la complexité du monde. Et n’est-ce pas ce qui fait un leader un grand leader? D’autant plus que c’est une qualité que les machines n’auront (sûrement) jamais.
Compassion : C’est l’action qui découle de l’empathie. C’est oser les conversations difficiles, offrir du soutien quand c’est inconfortable, intervenir avec justesse dans des dynamiques humaines délicates. Ce sont ces actions qui permettent de créer un climat de confiance au sein d’une équipe et créent une expérience positive pour les employés.
Sagesse : C’est savoir tirer parti de son expérience… tout en restant capable de remettre en question ses propres idées. C’est reconnaître ses biais, prendre du recul et faire preuve de discernement. Une posture qui demande humilité et courage.
Adaptabilité : N’est-ce pas une des grandes forces de l’être humain? Et une force que nous avons tendance à sous-estimer chez soi. Savoir naviguer l’incertitude, ajuster ses voiles selon les vents, rester fluide face aux transformations. Et je crois que c’est vraiment une clé de réussite pour les leaders de demain.
Besoin d’accompagnement? Je suis là pour vous!
L’intelligence artificielle ne remplacera jamais l’intelligence et la chaleur humaine. Des compétences uniquesqui forgent notre humanité et… notre leadership. Aussi, je vous propose comme activité de cohésion d’équipe d’apprendre comment développer votre agilité émotionnelle. Faites appel à ma formation intelligence émotionnelle et leadership. Donnez-vous les outils pour vous rapprocher de votre équipe, travailler moins et mieux en investissant votre temps ailleurs que dans les conflits d’ordre humain et renforcez votre impact pour construire un monde du travail plus résilient, plus visionnaire et plus agréable.
