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Stress et performance : une relation de cause à effet

Nous parlons de stress depuis quelques semaines déjà et il me semble aujourd’hui important d’examiner le lien entre le stress et la performance.

Ainsi, au début des années 2000, la notion de stress positif, soit un stress qui a un effet positif sur la performance, s’est répandue au sein du monde du travail. Le stress était vu comme une source de créativité et d’augmentation de la performance. Par contre, depuis plusieurs années maintenant, c’est le stress négatif qui fait les manchettes. Alors qu’en est-il vraiment? Le stress est-il positif ou négatif? Et sommes-nous tous égaux face à celui-ci?

Le stress et la performance

Comme nous l’avons vu précédemment, le stress joue un rôle important dans notre capacité à nous adapter à une nouvelle situation. Ainsi, cette nouvelle situation ou ce changement est vécu comme un danger par notre inconscient. C’est ce que les psychologues appellent le biais du statu quo. Instinctivement, nous avons peur du changement.

Ce danger vécu déclenche l’hormone du stress qui, en temps normal, nous pousse à passer à l’action. Donc, dans le meilleur des cas, notre corps mobilise son énergie et ses ressources pour nous aider à affronter ce « danger ». Dans ce cas-ci, le stress a un effet dit positif sur notre performance puisqu’il nous aide à obtenir un résultat. Cependant, dans le cas où cette hormone du stress devient trop importante ou qu’elle est ressentie de manière chronique, le stress a alors un effet négatif sur la performance. Et peut même engendrer des problèmes de santé à moyen ou long terme.

D’ailleurs, selon le principe de Yerkes-Dodson, le lien entre le stress et la performance forme une courbe en cloche. Jusqu’à un certain niveau, le stress augmente la performance puis, lorsqu’il devient trop grand, la performance commence à être affectée. Le point de rupture de la courbe diffère d’une personne à une autre.

L’échelle des émotions

Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, vous êtes familiers avec l’échelle des émotions d’Abraham Hicks. Pour ceux qui le sont moins, voici un bref résumé. Cette échelle, que vous voyez ci-contre, décrit nos émotions et les classe en émotions de basses fréquences (celles qui nous font sentir moins bien telles que l’inquiétude, le doute, la colère, la frustration…) et en émotions de hautes fréquences (optimisme, espoir, attentes positives). L’exercice clé dans le développement de sa résilience est de rester au neutre en présence d’émotions de basses fréquences. Et surtout de pouvoir rapidement remonter l’échelle émotionnelle.

Nous pourrions donc transposer cette image lorsque nous parlons du stress. En reprenant la courbe de Yerkes-Dodson, nous pourrions dire qu’avec le stress, nous pouvons nous outiller et outiller notre équipe pour passer du côté du négatif du stress, où la performance est affectée, au stress dit positif qui nous pousse à agir pour obtenir les résultats.

Stress et changement dans un monde VUCA

Comme je l’expliquais dans mon précédent article, nous évoluons présentement dans un monde VUCA (volatile, incertain, complexe et ambigu). Ainsi, nous faisons face à un changement perpétuel. Et qui dit changement, dit stress.

Alors, comment arriver à éviter le stress négatif? Si certaines pratiques individuelles (j’en ai énuméré plusieurs ici) peuvent nous aider à passer d’un côté à l’autre de la courbe, il aussi important pour les leaders de connaître les conditions de travail qui génèrent un niveau de stress optimal pour leurs employés. Ce qui aura un effet positif sur leur performance et donc celle de l’entreprise.

Les conditions sine qua non au stress positif

Dans un article de la Revue Gestion, Émilie Lemire Auclair identifie cinq catégories de conditions pour limiter le stress et éviter qu’il devienne trop important :

  1. Contrôle qui passe par le sentiment de ne pas avoir de contrôle sur une situation. Ainsi, l’auteure explique que le seul fait d’encourager l’autonomie et d’offrir aux employés la possibilité d’avoir plus de contrôle dans la manière qu’ils effectuent leurs tâches les aide à gérer le stress au travail. D’ailleurs selon une étude, les employés ont 43% moins de chance de subir un burnout dans un environnement de travail où l’autonomie est encouragée.
  2. Ouverture et communication transparente à privilégier.
  3. Reconnaissance du travail de ses employés représente l’une des meilleures approches pour accroître leur sentiment de connexion et d’appartenance.
  4. Relations qui passent par l’encouragement des employés à tisser des liens. Toujours selon l’auteure, c’est le tissu social qui nous permet d’affronter les grands défis.
  5. La nature des tâches à simplifier le plus possible en plus de communiquer clairement ce qui est attendu.

Pour ceux qui souhaitent s’outiller pour mieux gérer le stress au travail, je vous invite à suivre ma formation Intelligence émotionnelle et leadership. Lors de cette formation, vous serez amené à apprendre à muscler vos facteurs d’intelligence émotionnelle afin de mieux travailler ensemble, mieux performer et mieux relever les nouveaux défis. Aussi, surveillez l’annonce de mon prochain Midi Coaching du jeudi 18 novembre (12 h 15 à 13 h 15) qui portera sur le thème du stress au travail. Un Midi Coaching à suivre seul ou en équipe!

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