Connaissez-vous le syndrome de l’imposteur? Ce syndrome, aussi appelé le syndrome de l’autodidacte, a été ressenti, à un moment ou un autre, par une grande majorité de personnes. Se manifestant lorsque nous nous retrouvons dans une situation dans laquelle nous ne nous sentons pas complètement à l’aise, comme l’intégration d’une nouvelle équipe ou la prise de nouvelles responsabilités, ce syndrome est souvent lié à un manque d’estime de soi. Alors, comment pouvons-nous apprendre à l’apprivoiser?
Avant toute chose, commençons par déboulonner un mythe qui est très répandu. Le syndrome de l’imposteur n’est pas propre aux femmes. Et je le constate d’ailleurs auprès de mes clients. Statistiquement, on parle d’environ 70% de la population qui en souffre à un moment donné de leur vie.
Cependant, certaines recherches ont démontré que les femmes ont tendance à en parler plus librement. Alors que les hommes ont tendance à intérioriser ce genre d’émotions. Sur le terrain, je constate que chez les femmes, le syndrome de l’imposteur est souvent le résultat d’une expérience passée. Chez les hommes, il est souvent dû à l’ici et maintenant.
Décoder le fonctionnement du syndrome de l’imposteur
Le terme syndrome est trompeur. Loin d’être quelque chose de pathologique, ceci est plutôt lié à un évènement ou une situation qui nous déstabilise. Et dans laquelle nous ne nous sentons pas complètement à la hauteur. Mais la bonne nouvelle est que nous pouvons apprendre à gérer ce sentiment. Mais aussi apprendre à reconnaître ses déclencheurs.
Ce syndrome se vit de différentes manières. Il est cependant caractérisé par : un sentiment de ne pas être à la hauteur, la peur d’être démasqué et la difficulté à assimiler son succès. La Dre Valérie Young a identifié 5 types de syndromes de l’imposteur. Je vous invite à aller consulter l’article. Vous pourrez alors voir si vous correspondez à un des profils. Et donc mieux saisir votre mode de pensée et ainsi comprendre comment le désamorcer.
Le syndrome de l’imposteur et les répercussions sur l’équipe
Si le syndrome de l’imposteur se vit mal par la personne qui en souffre, il ne faut pas oublier les effets que cela peut avoir sur l’équipe et sur sa performance. Car, ceci peut devenir une source de démotivation, fatigue voire même burnout. Et, sachant que ce syndrome affecte majoritairement les personnes perfectionnistes et consciencieuses, ceci occasionnerait la perte d’un membre précieux au sein de l’équipe.
Le leader doit donc rester à l’affût de tous signes avant-coureurs tels que : le refus d’une promotion ou un projet qui pourraient mettre la personne de l’avant, un retrait lors d’échanges ou de débats, une personne qui a du mal à accepter des compliments ou qui se dévalorise par rapport aux autres…
Comment gérer le syndrome de l’imposteur?
Alors que chaque personne vit ce syndrome différemment, voici tout de même quelques trucs pour vous aider, ou aider ceux dans votre entourage, à y faire face :
- Commencez par vous rappeler ce fait : 7 personnes sur 10 en souffrent à un moment donné. Ainsi, si vous vous sentez comme un imposteur, vous n’êtes pas seul. De plus, rappelez-vous que cette émotion n’est pas rattachée à un fait, mais plutôt à une interprétation de votre cerveau d’une situation précise ou d’une expérience passée.
- Nommez l’émotion que vous ressentez et distanciez-vous d’elle. Ce n’est pas parce que vous vous sentez comme un imposteur que vous en êtes un. Après tout, on vous a choisi, ça veut tout dire! Le développement de l’intelligence émotionnelle est d’ailleurs la meilleure manière pour arriver à mieux gérer ce type d’émotion;
- Essayez d’arrêter la comparaison avec les autres. Cette habitude, parfaitement humaine et qui nous ait inculqués depuis notre tendre enfance, nous joue souvent des tours. Pratiquez-vous à arrêter les comparaisons. Et distanciez-vous de cette petite cassette noire qui vous mine plus que d’autres choses.
- Prenez note de vos accomplissements. Lorsque nous faisons l’inventaire de tout ce que nous avons réussi dans nos vies professionnelles et personnelles, ceci nous permet de booster notre confiance. Gardez cette liste dans les notes de votre iPhone pour la consulter lorsque vous en avez besoin.
- Rappelez-vous que ce syndrome est typiquement ressenti par des gens hautement performants et perfectionnistes. Ainsi, vous pouvez vous rassurer en vous disant que si vous étiez réellement un imposteur, vous ne vous sentiriez sûrement pas comme ça!
- Et, surtout, ne vous focalisez pas sur vos limites. Mais plutôt sur ce que vous retirez des moments où vous sortez de votre zone de confort. Car, la peur, peu importe sa forme, nous pousse souvent à faire de grandes choses.
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