Comme nous l’avons vu dans mon précédent article, le stress est une réaction normale de notre corps. Ainsi, lorsque nous sommes face à un changement, qu’il soit petit ou grand, une réaction physique et émotionnelle a lieu. Cette réaction est ce qu’on appelle communément le stress. Et elle est tout à fait normale. Notre cerveau et notre corps aiment la routine. En biologie, on appelle ça l’homéostasie: la tendance naturelle de notre corps à rechercher la stabilité. Ainsi, on pourrait dire que le changement est quasi contre nature. Ce qui est problématique puisque notre monde est en proie à un changement constant. Alors, comment pouvons-nous arriver à résoudre cette contradiction?
Les leaders jouent un rôle important auprès de leurs équipes. Ils sont la boussole en temps d’incertitudes. Ainsi, les pratiques de leadership sont déterminantes dans la gestion du stress, mais aussi les pratiques du leader envers lui-même. Je vous propose donc de regarder de plus près quelles sont les sources de stress au travail au niveau micro et macro organisationnel. Puis, nous examinerons comment les leaders peuvent aider leurs équipes à mieux y faire face.
Les sources du stress au travail
Au niveau micro organisationnel de l’entreprise, les sources de stress au travail sont nombreuses. Selon la clinique en santé mentale Homewood Santé, les plus grandes sources de stress sont :
- Surcharge et rythme de travail
- Conflit famille-travail
- Incertitude quant à ce qui est attendu d’eux
- Préoccupations par rapport à la carrière
- Déséquilibre efforts-récompenses
- Nature du travail et contrôle sur le travail
- Quarts de travail (quarts rotatifs et quarts de nuit)
- Mauvais leadership (plus particulièrement, les leaders intolérants)
- On dit que cette maladie du 21e siècle est endémique.
Plusieurs solutions s’offrent aux leaders pour arriver à réduire ces facteurs de stress. Comme suivre une formation en gestion du temps afin d’augmenter l’efficacité et l’efficience, intégrer des horaires flexibles lorsque possible, donner plus d’autonomie, établir une culture de soutien et faire preuve d’ouverture.
De plus, il est important de s’outiller, individuellement et collectivement, pour arriver à mieux gérer son stress. Et j’inclus, bien entendu, les leaders là-dedans. Car, pour aider les autres de manière efficace, il faut savoir s’occuper de soi-même. Il n’est pas rare de constater, lors d’une évaluation des facteurs d’intelligence émotionnelle d’un leader, cette carence du SOI. Surtout que le stress a un effet néfaste sur la capacité à prendre de bonnes décisions. Je vous invite donc à relire mon précédent article pour retrouver certains des meilleurs outils pour le faire.
Mais au niveau macro, force est de constater que les sources de stress sont nombreuses et sont hors du contrôle du leader. Et c’est d’ailleurs là où les choses se corsent.
Le monde VUCA
Avez-vous entendu parler du monde VUCA? Le terme VUCA est un acronyme anglais qui veut dire : volatility, uncertainty, complexity and ambiguity. Ce qui se traduit par : volatilité, incertitude, complexité et ambiguïté. Sans grande surprise, ce terme fut créé après le 11 septembre 2001.
Aujourd’hui, il continue à prendre tout son sens. Et cette volatilité, cette incertitude, cette complexité et cette ambiguïté ne sont pas prêtes de disparaître. Ainsi, il est du devoir des leaders de savoir y faire face et de savoir comment armer leurs équipes pour mieux affronter les raz-de-marée.
L’antidote VUCA
Alors comment les leaders peuvent-ils arriver à le faire? Selon l’article Managing in a VUCA World, les meilleurs antidotes sont les suivants :
- Avoir une vision claire afin de contrer la volatilité et accepter le changement en développant sa résilience et son intelligence émotionnelle
- Faire preuve de compréhension afin de contrer l’incertitude. Lorsque vous faites face à des périodes d’incertitude, il devient encore plus important d’être à l’écoute. À l’écoute de vos employés, de vos clients, de vos fournisseurs, de leurs émotions, mais aussi des vôtres. Ces émotions peuvent être une mine d’informations pour vous aider à guider le navire à travers la tempête.
- Avoir une vision claire en temps de complexité. Cependant, l’auteur Bob Johanssen précise, dans son livre Leaders make the future : ten new leadership skills for an uncertain future, que les leaders doivent faire preuve de clarté et non de certitude. Savoir rester flexible est clé.
- Contrer l’ambiguïté par de l’agilité. Encourager la flexibilité et l’adaptabilité au sein de vos équipes. Ce qui est en plus un terreau fertile pour l’innovation.
Ainsi, que nous le voulions ou non, le changement fait partie de notre monde. Vaut mieux donc apprendre à nager avec le courant plutôt que de lutter contre. Et rappelez-vous : s’il est vrai que notre cerveau aime la routine, l’être humain a prouvé, à maintes reprises, à quel point il a aussi une forte capacité d’adaptation.
Envie d’aller encore plus loin? Inscrivez-vous dès aujourd’hui à ma formation Intelligence émotionnelle et leadership. Évaluez vos facteurs d’intelligence émotionnelle, outillez-vous et apprenez à vous servir des émotions et du stress ressentis individuellement et collectivement, pour relever les nouveaux défis et développer la résilience dans l’équipe. Aussi, surveillez l’annonce de mon prochain Midi Coaching du jeudi 18 novembre (12 h 15 à 13 h 15) qui portera sur le thème du stress au travail. Un Midi Coaching à suivre seul ou en équipe!